LA REVOLTE…

Quand la révolte éclate, c’est l’indication qu’un seuil « d’acceptabilité » est dépassé. Dans la société où elle se produit, il règne un profond sentiment d’impasse : le suffrage universel est bafoué, le processus économique suit sa propre logique avec la complicité des élus de tous bords (ou presque), la condition de l’individu est ignorée. L’avenir paraît bouché ! Il reste l’impatience de certains devant l’acceptation résignée de la majorité. A propos de la grande révolution, MICHELET écrivait : « Plusieurs de nos terroristes furent des hommes qui ressentirent cruellement les maux du peuple » Terroristes… Le plus souvent, le fait terroriste rappelle les actions anarchistes de la fin du XIXe siècle qui mettaient en pratique la théorie de la « propagande par le fait » censée réveiller le plus grand nombre quant à l’injustice de sa condition sociale, en « punissant » quelques responsables emblématiques. Le côté spectaculaire s’est retourné contre eux et, aujourd’hui, pousse à l’amalgame terroriste-anarchiste. Cela ramène à l’idée d’une conspiration secrète contre un pouvoir établi, Etat ou Souverain. Cela peut s’étendre à un complot – forcément international – d’où la tendance contemporaine appelée « complotiste ». Mais cela n’évoque presque jamais une machination politique qui, elle, vise à provoquer dans un pays donné une vague de fond de l’opinion publique en faveur de partis prônant l’ordre, c’est-à-dire les secteurs les plus réactionnaires de la société, lesquels se trouvent alliés aux partis néofascistes qui fournissent volontiers le bras armé. On y trouve couramment présents des membres des services secrets. Cette machination porte un nom : la stratégie de la tension. Je l’évoque dans un autre ouvrage dont je vous parlerai bientôt. Pour revenir au jugement de MICHELET, il s’applique parfaitement aux protagonistes de mon récent polar. (Et notamment à cette fameuse « Soleil » à qui j’ai consacré un article). Confrontés à l’arbitraire, au cynisme, au déni de justice, à l’impasse sociale et politique, ils osent ! Ils osent recourir au kidnapping, bravant les lourdes peines encourues. Il s’ensuit une atmosphère d’extrême tension ; d’exaltations passagères en sensations fortes, le suspense va crescendo. Il faut attendre l’ultime réplique pour saisir le message politique. Le roman a pour titre explicite : « MORTIFERE L’ACTIONNAIRE ».

couverture Mortifere

Voici une critique bien sympathique signée Sylvie (http://jelisennumeriue.canalblog.com)

« Une fois de plus, cet auteur a réussi à capter mon intérêt par son écriture enlevante. Mortifère, l’actionnaire est un roman socio-politique dont les héros deviennent des hors-la-loi pour une cause. Épris de justice sociale, le couple Bruno et Soleil rencontrent Tancrède de Gaspard de Morange, un fils de riches bourgeois qui les entraînent dans son plan afin d’attaquer le système économique. Une belle réflexion sur le gain à tout prix tisse cette histoire endiablée. Avec comme trame de fond des licenciements de masse pour gonfler les profits, l’auteur nous plonge dans une réalité contemporaine qui nous donne froid dans le dos. Bruno et Soleil sont les Bonnie and Clide d’aujourd’hui ou les Robins des Bois avec comme cible, les dirigeants de la mondialisation. Je ne peux vous en dire davantage sans dévoiler l’intrigue. Par contre, je peux vous affirmer que le suspens est intense jusqu’au dénouement de la fin. L’écriture fluide soutient le tempo sans temps mort. Les personnages sont attachants et leur conscience sociale nous émeut. Pour tous ceux qui s’intéressent aux coulisses du pouvoir et à l’actualité, vous serez comblés. »

sous format numérique = http://editionshj.promety.net/viewproduit.asp?i_forfait=38526&i_categorie

sous format papier =  www.editionshelenejacob.com/store/products/mortifere-lactionnaire/

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